Ebony •• just give me some candy before i go (uc)

« Kendall, tu sais, j'dois t'avouer, j'ai jamais embrasser un garçon. »
« Et alors ? »
« Et bien toi t'en as embrassé plein, des filles. »
« Et alors ? »
« ET ALORS ? Je veux que tu m'embrasses, Kendall. Je veux que tu sois mon premier baiser. »

Kendall était resté immobile, un instant, puis il avait approché son visage de celui de la belle Ebony. Il avait maladroitement posé ses lèvres sur les siennes, ne sachant pas vraiment comment s'y prendre avec elle. Finalement, il avait pris plus d'assurance et avait appuyé le baiser, passant sa main sur la nuque de la jeune fille. Ebony Faraday était vraiment une fille qui lui réservait bien des surprises. Ce baiser fut exquis, Ebony en aurait presque versé une larme d'émotion. Elle avait ensuite déposé un baiser sur la joue de son meilleur ami :

« Je t'aime, Kendall Jenkins. T'es vraiment le meilleur ami au monde. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi. »

Malheureusement, Ebony su rapidement ce qu'elle ferait sans Kendall. Car le jeune Jenkins, un soir de juin, monta dans la voiture de ses amis pour faire la fête. Et ils eurent un accident alors qu'il n'était qu'à deux kilomètres de la maison. Kendall Jenkins était mort sur le coup. Ebony avait pleuré toutes les larmes de son corps. Sans même le savoir, elle venait de vivre sa première déception amoureuse. Mais sans Kendall, la vie avait tout de même continuée. Il le fallait. Ebony, 16 ans, avait un meilleur ami mort, des parents divorcés. Elle continua le lycée, devenant de plus en plus solitaire, presque associable. Tous les garçons fantasmaient sur elle mais elle ne voulait pas d'eux. Non, elle restait dans son coin, avec sa guitare et son carnet où elle écrivait des chansons. A 18 ans, Ebony dut commencer des études supérieures. Elle décida de suivre la voie de sa mère, sans grande conviction. Elle se lança donc dans des études de journalisme. Dans sa classe, elle rencontra Edward Winterbottom. Il était grand, brun, fier de lui et avait toujours une cigarette au bec. Il énervait Ebony, avec ses airs de gars sur de lui. Pourtant, Edward voulut la mettre dans son palmarès dès la première fois qu'il la vie :

« Tu fais ta fière, Faraday, parce que tu sais que t'es belle. »
« Et toi tu fais ton fier parce que tu crois vraiment que t'es beau ? »

Edward avait lâché un léger rire, il adorait le franc parler de cette fille. Il faisait nuit, déjà, en cette fin de soirée d'hiver, et ils marchaient l'un à côté de l'autre, chacun rentrant chez lui. Il se rapprochait de plus en plus d'elle au fur et à mesure qu'ils marchaient. Il avait doucement saisit sa main, et elle l'avait immédiatement repoussé. Il n'avait pas lâché l'affaire. Edward avait sorti un paquet de cigarettes de son sac, tendant le paquet à Ebony :

« Tu t'en grilles une avec moi ? »
« Je ne fume pas, Winterbottom. »
« T'as jamais touché à une clope de ta vie ? »
« Non, et je n'y toucherais jamais. C'est comme la drogue, c'est de la merde. »

Edward avait froncé les sourcils, il était étonné. Il haussa les épaules et se fuma sa clope tranquillement. Pendant deux ans, ces deux là partagèrent leur chemin du retour ensemble. Souvent, ils ne parlaient pas, ils se contentaient de marcher. Un jour pourtant, alors qu'ils avaient 20 ans, Edward avait demandé :

« Faraday, pourquoi t'as pas de copain ? T'es canon pourtant. T'es lesbienne ? »
« C'est pas parce que je suis pas attirée par toi que j'suis lesbienne, Winterbottom. »
« T'as peur de quoi ? Qu'un garçon découvre que t'es encore vierge ? »

Edward avait dit ça pour rigoler, c'était une blague, mais en voyant la tête de son "amie", il comprit immédiatement :

« Quoi ? T'es encore vierge, Faraday ? Putain, t'as 20 ans ma vieille, tu veux passer à côté de ta jeunesse ou quoi ? »
« Oui, j'suis vierge, parce que j'ai pas envie de coucher avec un con comme toi qui pense qu'à ça. J'ai QUE 20 ans. J'gâche pas ma jeunesse, j'attends le bon. »

Et elle l'avait laissé en plan. Le lendemain, Edward était venu s'excuser, tout penaud. Au fond, il l'admirait. Ebony n'arriva pas à en vouloir à Edward très longtemps, après tout, il était un de ses rares amis. Et puis finalement, il n'était pas si moche que ça et le désir naquit en elle. Si bien qu'un soir, elle vint le trouver chez lui, légèrement vêtue et elle commença à l'aguicher.

« J'ai envie de toi, Edward. »

Elle avait voulu l'embrasser mais il l'avait repoussé. Ebony l'avait regardé d'un air suppliant, mais il avait secoué la tête. Edward la regardait tristement et elle finit par lui dire :

« T'es un vrai salaud, Winterbottom. Tu me fais du rentre dedans pendant des années et maintenant que j'te tombe dans les bras, tu me repousse ? Pourquoi tu veux pas me sauter comme tu sautes toutes ces minettes ? »
« Parce que tu n'es pas comme toutes ces minettes. Je te respecte et j'veux pas que ta première fois soit gâcher par un gars comme moi. Tu sais bien que je ne suis pas le bon. »

Ebony s'en était allée, déçue, dégoutée, et s'en voulait d'avoir été aussi naïve. Pendant près de trois mois, elle l'évita dans les couloirs de l'université. Puis en voyant qu'Edward lui manquait à en crever, elle se décida à retourner le voir. Il l'évitait aussi alors ce fut particulièrement difficile de le croiser. Mais elle réussit à le coincer, un jour, dans l'ascenceur.

« T'es le bon. J'en suis sûre. Et j'ai pas envie de toi juste pour me faire dépuceler. J'ai envie de toi parce que tu me plais et que ton absence me brûle la peau. »

Edward n'avait pas su quoi dire sur le moment. Il avait juste décidé de l'embrasser, comme il n'avait jamais embrassé une fille. Puis le soir même, il l'avait amené chez lui, l'avait déshabillé doucement, embrassé sur toutes les parcelles de son corps et il lui avait fait l'amour comme si pour lui aussi, c'était la première fois : maladroitement certes, mais d'une tendresse et d'une sensualité rare. Ils sortirent ensemble à peine deux mois. Edward changea d'école, parce que sa mère, malade, réclamait beaucoup d'attention et que pour cela, il devait se rapprocher d'elle. Ebony lui écrivit de longues lettres auxquelles elle n'eut jamais de réponse. Mais elle savait qu'elle ne devait pas être énervée contre lui. S'il faisait ça, c'était pour ne pas lui donner de faux espoirs et lui permettre de continuer sa vie : il ne reviendrait pas en ville avant longtemps. Ebony continua ses études puis les termina à l'âge de 22 ans. Elle chercha du travail, mais en vain. Ebony demanda conseil à sa mère mais celle-ci était vraiment dans un sale état. En effet, Claire buvait énormément, ayant l'impression d'avoir gâché sa vie. Ebony allait la voir le plus souvent possible, en compagnie d'Andy mais le moral de Claire ne remontait pas. Ebony ne trouva donc pas de travail et elle commença à s'en remettre à sa passion, la musique. Alors désormais, elle écume les bars, chante ses compositions, et gagne un peu de fric. Elle peut se payer un petit studio, et de quoi manger. Et puis elle commence à se faire connaître à Londes, les gens aiment sa musique fraîche et sa voix grave.